Les péripéties du retour de Finlande
Comme vous le savez peut-être déjà, nous sommes rentrés en France en mai 2016. Après un an vécu dans les magnifiques paysages de la Finlande, il nous a fallu rentrer, l’échange Erasmus étant terminé pour nous. Mais qui dit rentrer en France, dis reprendre la route ! 🙂
Pour changer de paysages, nous avons décidé de traverser l’Europe par l’Est au lieu de l’Ouest comme nous avions fais pour l’aller. Nous sommes descendus de Kokkola à Helsinki où nous avons pris le bateau pour l’Estonie. Nous avons ensuite rejoint l’Allemagne en passant par la Lettonie, la Lituanie et la Pologne.
C’est à ce moment que les ennuis ont commencés 😐. Arrivés en Lituanie, la consommation d’huile moteur de Christine était d’environ 1L aux 500km. Malheureusement la segmentation du « nouveau » moteur était entrain de lâcher comme sur l’ancien. Nous n’étions pas inquiet pour autant, le moteur ne faisant pas de nuage noir de fumée. Seuls les démarrages se faisaient un peu plus dur. Résultat, un matin sur le parking d’un McDo, après avoir essayé à plusieurs reprises de démarrer Christine, la batterie décida de se vider. Ajoutons à cela un booster lui aussi à plat… Fort heureusement, un dépanneur Polonais n’était pas garé trop loin et nous donna un coup de jus pour pouvoir lancer le moteur.
Tous ces problèmes n’étaient pas si dérangeant, cela ajoutait un peu de piquant à l’aventure ! Nous décidions quand même qu’il n’était pas raisonnable de s’arrêter visiter Berlin, le moteur ne supportant plus vraiment les embouteillages et les redémarrages incessants…
Nous continuions notre route tranquillement en direction d’Ingolstadt où nous avions prévu de voir Alex, un ami allemand rencontré à Kokkola. Ce trajet de quelques centaines de kilomètres à partir de la frontière allemande avec la Pologne ce passait plutôt bien. Un petit coup d’huile à chaque plein et Christine repartait sans soucis (enfin pas plus difficilement qu’avant 😉 ).
Arrivés à une cinquantaine de kilomètres de notre destination, c’est là que les vrais ennuis ont commencés. Pas que ce soit si embêtant sur le moment mais, ennuyant quand même. Nous étions « tranquillement » entrain d’écouter de la musique à un niveau sonore « raisonnable » sur l’autoroute dans la nuit. Tout semblait normal jusqu’au moment où un car arrivant derrière nous, nous fit des appels de phares. Nous ne comprenions pas pourquoi jusqu’au moment où, en nous doublant, la lumière de ses phares rendirent visible la fumée blanche sortant de dessous le capot.
Ce n’est pas pour autant que nous étions très inquiets et nous pensions que ce n’était que de la vapeur sortant du vase d’expansion à cause d’une surchauffe. On continua de rouler à vitesse réduite jusqu’à la prochaine aire d’autoroute se trouvant moins de deux kilomètres plus loins. Arrivés sur l’aire, c’est à ce moment que l’on commençait à entendre le bruit de l’eau bouillante depuis le capot. Une fois arrêtés, j’ai ouvert le capot pour voir le problème. Un brouillard s’échappa alors et les dégâts apparurent. De l’huile et de l’eau étaient sortis de tous les côtés de la culasse. La courroie de la pompe à eau était coupée en deux par le milieu. Nous savions donc que nous ne repartirions pas. Après une petite pose, je décide de contacter l’assurance mais, personne ne répondit. On décida d’attendre le lendemain matin, une nuit de plus dans la voiture ne changeant rien.
Le lendemain matin, mon téléphone nous réveilla. C’était l’assurance qui nous rappelait. Ils nous ont envoyé une depaneuse qui nous emmena à un garage quelques kilomètres plus loin. Après avoir attendu quelques heures, l’assurance me rappelait pour nous dire qu’ils avaient déclaré la 4L comme économiquement irréparable et qu’ils ne prendraient pas en charge les frais de transport de la 4L vers la France. Ils allaient juste prendre en charge les frais de parking au garage (pas le devis…), la location d’une voiture, le taxi pour aller à l’agence de location et l’équivalent d’un billet de train en première classe pour aller récupérer la voiture plus tard.
À l’agence de location, nous voyant arriver avec un taxi plein de toutes les affaires qu’on avait dans la 4L, ils décidèrent de nous prêter une Passat à la place de la Golf comme l’assurance avait convenu avec eux (et oui, une 4L est considérée du même gabarit qu’une Golf 😮). Après avoir tout chargé dans le coffre de la Passat, nous nous sommes rendus compte que, même si cette voiture est quasiment deux fois plus grande que Christine, on ne peut pas y faire rentrer plus d’affaires.
Une fois la voiture de location récupérée, on alla rencontré Alex pour passer la nuit chez lui (la voiture de location étant à rendre dans les 48h). Le lendemain nous décidions de bouger Christine du garage jusqu’au parking de chez Alex, l’assurance ne payant pas plus d’une semaine de stockage avant de faire détruire la 4L… C’est donc en BMW que nous avons tracté Christine sur 25 kilomètres… 😂
Une fois Christine garée sur le parking où elle passera quelques semaines et le coffre plein de bière, nous reprenions la route en direction de la France. Les autoroutes allemandes sont tout de suite différentes avec une voiture capable de dépasser 100km/h (et même les 200…). Nous arrivons donc à Annecy, sain et sauf mais sans Christine. Quelques semaines plus tard nous parvenions enfin à trouver une voiture et une remorque capable de ramené Christine. S’en suivi ensuite un aller-retour de 24h pour la ramener. Depuis Christine est patiemment entrain d’attendre d’être réparée dans son garage.
C’est ainsi que le « paisible » trajet Finlande-France s’est déroulé. On ne peut pas dire que ça n’a pas été une aventure. J’espère quand même que ça ne sera pas à refaire un autre jour…